samedi 6 juillet 2013

Le Sandre et la météorologie 1ère partie

Tout pêcheur de sandres un tant soit peu expérimenté a pu le constater : suivant le temps qu’il fait, il existe des moments où les captures de sandres deviennent plus importantes. Il est certain que la météo, à travers ses multiples paramètres, influence les mouvements et l’activité alimentaire de nos grands percidés. Croisant les données écologiques et le fruit d’expériences diverses, voici de nouveaux éléments de connaissance qui vous permettront de mieux anticiper les moments les plus favorables pour pêcher le sandre... et aussi d’éviter ceux qui le sont moins.

Les modes de vie de toutes les créatures vivantes dépendent étroitement de l’influence d’une multitude de facteurs environnementaux. Mais leur diversité et leur inter-relation apparaissent si complexes que la science moderne, même pourvue des équipements les plus sophistiqués, ne peut en fait qu’isoler les parties les plus évidentes du mécanisme global. Les choses ne font que se compliquer lorsqu’on considère des animaux aquatiques comme les poissons qui vivent dans un milieu très différent du nôtre... et évidemment bien plus difficiles à étudier.
Face aux comportements changeants des sandres, les pêcheurs se rendent compte que, souvent en relation avec le temps qu’il fait (ou qu’il a fait, ou qu’il va faire), quelque chose s’est passé et que les sandres ont perçu ce phénomène pour modifier leur activité. Ces événements météorologiques s’enchaînent en permanence selon un rythme à la fois complexe et irrégulier, dicté par la nature.
 
Des effets bien plus complexes qu’il n’y parait

Certes, sur un plan scientifique, il est possible de mesurer divers paramètres tels que la température de l’eau, la pression atmosphérique, l’intensité de la luminosité, la force du vent, etc. Mais la difficulté vient dans l’interprétation de leurs effets sur les poissons. Par exemple, si la pression atmosphérique apparaît tout à fait quantifiable, la manière dont elle affecte le comportement des sandres n’est pas précisément connue. Le passage d’un front froid entraîne bien souvent une nette modification d’activité chez les poissons, le sandre n’y échappant pas. Mais en déterminer les raisons reste assez flou. Il est aussi relativement connu que le vent - ou son absence -peut avoir une sérieuse influence sur l’éveil des carnassiers. Diverses explications peuvent certes être fournies mais, là encore, il n’y a aucune certitude. Affirmer avec précision qu’un facteur tel que la pression atmosphérique, par exemple, stimule ou au contraire diminue l’activité des sandres, peut laisser perplexe. Des sandres, il s’en est pris des tas à chaque hectopascal habituellement enregistré sur le baromètre. Si l’on pouvait prétendre qu’à telle pression, la pêche est bonne et qu’à telle autre elle devient mauvaise, alors je serais curieux de connaître les valeurs et les seuils de pressions concernés ! A coup sûr, la pression atmosphérique intervient, mais il est peut probable qu’elle soit la seule en cause. C’est plus vraisemblablement tout ce qui lui associé (vent, lumière, température, etc.), autant que ce qui lui est étranger (lune, etc.) qui, ensemble, forment des conditions particulières. En cherchant à isoler les paramètres, on ne ferait que trouver des exceptions. D’ailleurs, tous ceux qui ont passé suffisamment de temps au bord de l’eau peuvent certainement citer des exemples où de nombreuses prises de sandres ont pu être réalisées dans des conditions apparemment défavorables. Ne vous est-il vraiment jamais arrivé de faire pêche par un temps ensoleillé, chaud et sans vent, en plein après-midi ? Et bien sûr, il y a aussi ces jours où le temps semble parfait et où pourtant les carnassiers sont peu ou pas mordeurs. Comme la plupart des autres poissons, les sandres réagissent à certaines conjonctures météorologiques. Mais personne ne peut réellement affirmer pourquoi. Les variables en jeu sont sans doute trop nombreuses et trop complexes. Néanmoins, pour nous pêcheurs, si savoir pourquoiquelque chose se passe est intéressant, cela n’est pas forcément déterminant pour attraper des poissons. L’essentiel est de savoir que cela se passe ! Malgré tout, si nous ne pouvons pas comprendre clairement les causes, il nous est tout de même possible, à travers l’expérience et l’observation, d’identifier les signes produits par la nature et leurs effets induits probables, validés par les faits, qui nous permettent quand même finalement d’attendre le même objectif : attraper des poissons plus sûrement.
La lumiére : un rôle synchroniseur

Plutôt que d’aborder le sujet en traitant de l’influence respective par exemple du soleil, de la pluie, du vent, de la pression atmosphérique,etc., il me paraît plus judicieux, plus réaliste et aussi plus pragmatique de souligner les facteurs clés qui semblent influencer véritablement le comportement des sandres. Il faut bien comprendre que ce ne sont pas directement le soleil, la pluie ou encore le vent qui, par eux-mêmes, modifient de telle ou telle manière l’activité des sandres. En fait, ce sont les effets, parfois conjugués, de ces divers paramètres sur l’environnement aquatique qui (inter)agissent sur ces facteurs.
Le tout premier de ces facteurs clés est vraisemblablement constitué par l’intensité lumineuse pénétrant dans le milieu aquatique. La lumière semble en effet agir comme un véritable synchroniseur  : elle détermine d’une part les périodes d’alimentation habituelles des sandres, et d’autre part la durée et aussi l’intensité de leur activité alimentaire.
Lorsque la Terre tourne sur elle-même face au Soleil, et que la Lune tourne autour de la Terre, une cadence universelle s’établit pour donner aux êtres vivants un rythme saisonnier autant que journalier. Ce rythme biologique n’est pas le même d’une espèce à l’autre. La plupart des animaux et même des plantes répondent à l’influence de la lumière selon des modalités variables et plus ou moins prononcées. Beaucoup d’oiseaux commencent leurs activités avec le lever du soleil et les terminent à son coucher. Si certains animaux sont actifs tout au long de la journée, d’autres ne le sont que sur de courtes périodes. Les huîtres peuvent filtrer l’eau pour se nourrir jusqu’à une vingtaine d’heures par jour, mais elles sont souvent moins actives tôt le matin et plus actives en fin d’après-midi. Des espèces de chauves-souris volent tout au long de la nuit, d’autres seulement au coucher du soleil.
Ce phénomène de contrôle par la lumière, agissant autant directement qu’indirectement sur de multiples variables biologiques et écologiques, apparaît bien évidemment relativement complexe. Mais, encore une fois, il ne nous est pas nécessaire de connaître toutes les causes pour s’apercevoir des effets et se rendre compte de la manière dont la lumière affecte le comportement des poissons.
Certains poissons, justement, se nourrissent préférentiellement durant le jour, d’autres au cours de la nuit, d’autres encore aux moments du crépuscule. C’est tout particulièrement marqué chez le sandre. Je ne pense pas vous apprendre grand chose en vous disant que ce carnassier est généralement plus actif (et donc mordeur) aux extrémités du jour, chaque pêcheur au moins un peu expérimenté a pu déjà le constater. Mais il serait erroné de prendre notre horloge comme référence. Les sandres ne prennent pas régulièrement leur repas par exemple à partir de 19hOO, quelles que soient la saison et les conditions météorologiques.spécifiquement conditionnées par lumière disponible et plus précisément par les variations d’intensité lumineuse.
Par leur nature, les sandres sont avant tout (mais pas exclusivement) des prédateurs crépusculaires. Ils répondent aux changements de conditions de lumière en régulant leur activité et, consécutivement, ils sont plus ou moins longtemps actifs. C’est donc tout ce qui peut influencer l’intensité lumineuse qui pénètre dans l’eau qui est susceptible d’avoir un effet sur le comportement alimentaire des sandres.
Mais n’oubliez pas que les conditions d’éclairement doivent être analysées en fonction de la perception qu’en ont les poissons. Elles sont dictées globalement par le rythme des saisons et, au jour le jour, par les conditions météorologiques. Plusieurs éléments sont ainsi à prendre plus particulièrement en considération pour prévoir dans quelles conditions les sandres seront plus enclins à se nourrir.

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